Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

SeptArt

Publicité
Archives
SeptArt
SeptArt
Derniers commentaires
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 582
6 mai 2012

La ré présentation de la ville selon Spielberg PART 2

  • La guerre des mondes

La guerre des mondes est l’adaptation d’un roman de science-fiction écrit par H.G Wells en 1898. Ce livre met en scène l’affrontement entre l’humanité et des robots/extra-terrestre. Dans l’adaptation cinématographique le rapport à l’enfance est omniprésent : Ray est un père divorcé qui vit dans le New Jersey. Pour quelques jours son ex-femme lui laisse leurs deux enfants Rachel et Robbie.  Afin qu’elle puisse partir en week-end avec son nouveau mari.  Ray doit alors fais face à un adolescent rebelle, et une petite fille qui est paniqué face au monde et qui a peur d’être oublié. Tout sera perturbé par l’arrivée d’un robot sortie de  sous terre pour dévaster le monde. Une guerre sans merci entre les robots et les Hommes est alors déclarée. Il faut fuir et  se battre à la fois pour sauver le monde.  Ray, va alors renouer la complicité avec ses enfants durant ce temps.

 Une esthétique, Une puissance sonore, et des techniques très au point ;

 

Spielberg nous offre ici un feu d’artifice pour les yeux mais pour nos tympans aussi.

L’image réalisée en partie en image de synthèse, avec des trucages numériques. De plus Spielberg a notamment joué sur les lumières afin de faire ressentir la peur, la guerre et le fait que tout est devenue « chacun pour soi ». Tant qu’au son,  tout est maitrisé dans les moindres détails. Les silences sont soutenus, oppressants, le climat sonore augmente progressivement sur des écarts de temps très court. Les sons nous oppriment car ils sont tout autour de nous : on est envahi à la fois par l’image mais aussi par le climat sonore.

 

Spielberg ne montre pas les tripodes directement, tout le long du film ils seront maintenus dans l’obscurité. Cela a probablement pour simple but de faire fonctionner l’imagination des spectateurs. Comment sont ses tripodes ? A quoi ressemblent-ils exactement ? Que sont-ils ? De plus, des plans difficiles sont réalisés tel que la séquence de la cave où une machine rentre afin d’explorer la cave pour savoir si il reste des humains ou non. Les mouvements de caméra se jouent à la seconde près tout est réalisé avec finesse.

 

Pour que le drame du film paraisse réel il utilise la caméra à l’épaule, alors que tout est sombre il joue sur des jeux de lumière, lorsque la famille croise les gens qui ont pris la fuite on a l’impression que la lumière provient des personnages. Les couleurs évoluent tout le long du long-métrage,  nous passons d’une image assez bleu à du rouge, des herbes et du sang. Tout en refusant le vert (couleurs associés par défaut aux Aliens).

 

L’espace planétaire donné au film-catastrophe est réduit dans le film au parcours d’une famille. Ils vont de New-York à Boston.  Cependant, Spielberg raconte le film du point de vue de Ray (sauf le meurtre dans la cave). Cela fonctionne à double sens, tout d’abord on évite les clichés de base du film. Et, on s’implique principalement dans la vie du personnage principal, comme-si cette histoire nous concernait tous.

 

Et la ville ?

 

La ville comme tous les autres films de Spielberg, vue précédemment elle est soit la source, soit contrainte de subir. Ici la ville est source du chaos. Les Robots sortent de sous terre, la ville malgré tout subit, elle est dévastée, tout est détruit. La nature reprendrait-elle sa place ? La réprésentation des oiseaux au début et à la fin du film montre que l’homme a beau avoir les moyens il ne peut combattre  la nature.

Un film post  septembre 2011 ?

 

La famille de Ray est en plein cauchemar, la ville est détruite et n’est plus qu’une mare de sang. Cela pourrait traduire le traumatisme que la société américaine a vécu.  Nous avons les sentiments de paniques de la population,  des américains qui n’avaient connu d’attentats, de guerre sur le propre territoire sont attaqués. Et ils se rendent que l’ennemi peut-être n’importe où.  C’est ce que Spielberg cherche à nous montrer en nous montrant des visages figés, des corps pétrifiés, les  gens qui assistent aux agissements des tripodes, les photos des disparus, des avions écrasés au sol, de la poussière blanche. Tout est là pour rappeler pour l’attentat du 11 septembre.

 

Ce que nous délivre le film ;

 

Le film est tout simplement un récit des attentats du 11 septembre. Les Etats-Unis ont beau être la première puissance mondiale face aux attentats, à la menace ils ne peuvent l’a combattre. Ce long-métrage nous montre le trajet d’un homme banal, qui fait tout pour sauver la vie de ses enfants, alors qu’il n’a pas été un père modèle. On va suivre son trajet de New-York à Boston, dans une ville de chaos, de sang, de terreur. Où les hommes vont s’entre-tuer, pour sortir vivant de ce cauchemar un peu comme le vieux dicton : « chacun pour soi ».

Steven Spielberg et son rapport à la ville :

 

Spielberg se sert de la ville comme décor principal, pour lui elle est soit, un refuge, source de chaos, etc., elle sort tout bonnement à l’intrigue : l’intrigue s’installe dans la ville.

Pour ET, c’est à travers la maison, La guerre des mondes, c’est en pleine rue, Minority Report, dans une maison. Pour lui la ville est source de tous les dangers les plus inimaginables.

Cependant, malgré que la ville soit un élément récurrent du décor, elle a fonction de dénouement. En effet, tout commence dans la ville et tout se finit dans la ville. Elle est à la fois l’élément déclencheur et l’élément de résolution.

Steven Spielberg, traite différent problèmes tels que le rapport à l’enfance, la puissance des Etats-Unis, l’imaginaire et le réel. Il traite des sujets de société actuels. Ces sujets sont-ils le secret de son succès ? Le phénomène Spielberg  est fait pour perpétrer de nombreuses années. 

Publicité
Publicité
3 mai 2012

La représentation de la ville selon, d'après Spielberg 1ère Partie

 La représentation de la ville au cinéma 

                                                      « Les Travellings sont affaire de morale » Jean Luc Godart

 

 

                                          La représentation de la ville  selon/ d’après Spielberg.

 

  • Les images

   La ville au cinéma est souvent représentée par divers procédés. Cependant, la relation du cinéma et de la ville est omniprésente. Tout être humain est acheteur d’images : les images sont présentes partout dans notre quotidien.  Les images nous permettent d’acquérir une mémoire visuelle, de nous divertir, de nous cultiver. Le cinéma accélère ces images, afin de nous conter une histoire mais aussi de faire réfléchir. Pourquoi ces images  nous sont-t-elles montrées ? Pourquoi sont-t-elles exploitées ?  On peut supposer que les images cinématographiques  permettent de donner à l’objet filmé un langage. C’est une reproduction réelle ou fictive du monde.  Ce jargon créé par les images construit notre imaginaire et notre existence, mais ils sont façonnés tous les jours par toutes les images qui nous entourent. Les affluences d’images qui existent et que nous consommons influencent  notre vision du monde au quotidien. Le cinéma, lui contamine d’une manière distinguée notre vision de la ville, notamment dans son principe, il cherche à rendre le visible.

Il peut rendre ce langage visible, grâce à un élément du décor vieux comme le monde, la ville.

 

La Ville un élément du décor très récurrent au cinéma.

 

   Qu’est-ce qu’une ville ?  Selon, l’Insee la ville est une agglomération urbaine désignée aussi sous le terme unique d'unité urbaine, dont la délimitation est fondée sur le seul critère de continuité de l'habitat.

Cependant, le cinéma ne cherche pas forcément à montrer l’état de la ville par son agglomération. En effet, Tim Burton caractérise son cinéma en installant au décor des personnages  marginaux et des êtres hors-normes qui vont  être confrontés à la méchanceté du monde réel.  Il fait passer cela dans ces films avec de longs travellings sur la ville, notamment dans Les Noces Funèbres, ou encore avec des plans d’ensemble en courte focale. On peut néanmoins, percevoir chez Tim Burton une grande influence  pour le cinéma fantastique, ou encore pour le cinéma expressionniste allemand ; Charlie et la Chocolaterie, l’Etrange Noël de Monsieur Jack et j’en passe, la liste est longue. Où Tim Burton fausse la réalité grâce au fantastique afin de confronter ses personnages marginaux à la triste réalité du monde. Spielberg se sert de la ville comme une construction iconographique, il part de la ville afin de construire l’énigme, le déroulement du film. Cela est visible dans sa toute première réalisation, son tout premier chef d’œuvre, Duel.

Duel

   Duel montre avant tout le talent de Steven Spielberg (qui rappelons-le est l’un des plus grands cinéastes contemporain), il a un énorme talent de maîtrise visuelle.  Le film commence sur la ville, les premiers plans qui apparaissent à l’image sont des plans d’ensemble. Il y a  principalement l’utilisation du travelling arrière, mais aussi avant. La caméra se met à la place de la voiture, c’est ce que l’on appelle une caméra subjective. Cela permet de créer un effet de suspens, mais aussi de course-poursuite. Les dix premières minutes du film, se passent en caméra subjective, en travelling avant. On est à la place de la voiture, et la ville défile. On a l’impression que le temps est long avec les nombreux fondus enchaînés. Ils ont pour but de créer une « découverte », montrer que le temps est long. Ici, c’est tout bonnement un jeu d’optique. La ville est caractérisée par la route, et les immeubles qui défilent.

Dans Duel, il y a une lutte omniprésente entre l’homme et la machine. Cela nous  conduit à de nombreuses  dérives psychologiques autant que physiques. Blessé lors de la course-poursuite, il souffre d’une fracture mentale. Le fait de torturer l’homme est une sorte de paranoïa mais cela est aussi  asocial. Estropié de ses limites, destitué de ses fonctions primaires, l’homme moderne n’est plus de taille à lutter et est voué à l’extinction dans Duel.

   « The Duel Pitch » :

 Un homme, voyageur de commerce quitte sa maison et prend la route. Roulant sereinement dans sa voiture rouge dans le désert Californien. Il est rapidement gêné par un magistral camion-citerne. Ce dernier s'amuse à l'empêcher de le doubler. Une lutte à mort entre les deux véhicules commence alors. ..

Avec Duel, Spielberg marque le cinéma. Et est désormais reconnu parmi les très grands. Duel, n’est pas très représentatif de la ville au cinéma. Cependant, l’ouverture du film sur la ville peut nous laisser présager que pour Spielberg la ville est un élément du décor très important.

  • Généralité sur les films de Spielberg

Tout au long de sa carrière Spielberg a mis en scène des personnages ordinaires qui se sont retrouvés plongés dans des situations extraordinaires.

Nous spectateur, on peut alors se retrouver dans ces personnages du quotidien qui pourrait être nous.  En acceptant cela, on accepte aussi le monde réel qui entoure ces personnages. On ne se préoccupe plus de ce quotidien que l’on connait parfaitement, mais, on se concentre sur l’élément extraordinaire qui s’est invité dans ce monde (Camion psychopathe dans Duel, requin tueur  dans les dents de la mer, extraterrestres dans E.T, etc.). Spielberg travaille sur notre inconscient et conduit celui qui veut comprendre son travail à déconstruire sa vision du monde, à la remettre en question. Spielberg, comme tous les grands cinéastes manipule notre perception du monde au travers de ce qu’il choisit de nous montrer.

  • Minority Report

Spielberg a pour habitude de perturber le monde réel avec des mises en scènes qui se déroulent principalement dans des familles américaines représentatives d’une classe (classe sociale) : la classe moyenne. Des personnes qui habitent en banlieue et qui n’ont véritablement pas de véritable histoire,  banalité des vies et des membres qui les composent. Ces familles tombent par la suite dans la tourmente du réalisateur. L’enfance à souvent une place importante. Dans Minority Report, l’attachement à l’enfance est très important avec la disparition du fils d’Anderton. Pour une fois, le cliché de la ville classique n’apparaît pas dans Minority Report. On ne comprend pas toujours aux premiers abords l’attachement à ce décor futuriste. Cela est l’un des ressorts du suspens dans le film, on essaie de comprendre ce nouveau décor totalement futuriste pour y relier l’action. Cependant, la ville futuriste que nous propose Spielberg n’est pas vraiment détachée de son image habituelle : les quartiers résidentiels (vue en plan d’ensemble en panoramique). On peut aussi voir, savoir la vie des personnages, notamment pour le protagoniste John Anderton, on découvre sa vie grâce à son appartement, ou encore l’immeuble dans lequel il se fait greffer les yeux.

Comment commence le film ? 

Le film démarre progressivement. Dès que les logos de la production apparaissent, les sensations de trouble, de flou, et de ténébreux se présentent. Au départ, nous sommes dans le flou, on a  une série de plans qui se succèdent. Ces plans sont flous, explosés, et n’ont pas réellement de lien. Un couple qui s’embrasse, une paire de ciseaux, une baignoire remplie de sang, un homme qui poignarde un autre homme qui celui-ci est au sol, des lunettes, quelques phrases, des images de meurtre. C’est à la fois à l’envers et à l’endroit, bleu, rouge. On a tout simplement un « melting-pot » d’images qui n’ont aucun rapport les unes avec les autres, cette série de plans se termine sur un insert sur un œil d’un Pré-Cog. On a affaire à une série de rushes qui sont plus ou moins utilisables. Le suspens prend place ici avec la musique, à la fois grave et rythmée. Ici, nous sommes dans une scène où l’environnement est en suspens, où il est impossible de comprendre l’action qui s’y déploie. Avec un raccord en fondu enchainé sur un autre œil qui cligne violemment, le cinéaste semble introduire des images propre à la caméra; celles de l’obscuration et d’obturation.  Le « sautillement » de l’œil, montre la présence d’un œil extérieur : c’est-à-dire la présence d’un personnage hors-champ.  Un personnage voyeur, cadreur. Puis on reste face, à cet œil figé filmé en insert. On ne sait pas véritablement à quoi nous sommes face. Nous avons un œil où nous ne voyons ni les paupières et à peine les cils. On peut supposer que nous sommes faces à un appareil de captation d’images.  La caméra effectue un travelling arrière afin de nous faire découvrir le visage d’un être qui a l’apparence d’un androgyne soit un Pre-Cog, qui nous dit «  Murder ». L’étrange machine qui sculpte deux boules en bois apparaît. Nous voyons, tout le déroulement du procédé de gravure, jusqu’à l’annonce des victimes sur une fameuse boule rouge. Chaque boule se veut unique, sans défauts. Mais Spielberg n’a pas choisi la facilité alors qu’il aurait pu tout bonnement faire un plan unique d’ensemble sur ce jeu de tourbillon lors de la fabrication des boules, il a choisi de découper son plan en quatre parties, grâce à la technique du cut. La notion de perfection qui nous est donné par Précrime n’est pas réalisable donc irréel. Les raccords images nous sont montrés que pour créer une illusion d’un plan séquence, alors qu’il s’agit en réalité de quatre plans différents. Cette boule rouge, qui représente la vérité, cette boule qui se veut parfaite, qui n’a donc pas besoin de retouches est déjà manipulée par les images avec la façon dont elle est filmée. Les cuts représentent l’imperfection de ce système qui se veut intouchable. On découvre le protagoniste de dos lorsque qu’il rentre dans les bureaux de la société Précrime. Nous sommes au cœur de la machine que nous venons de voir (façon de parler bien entendu). Nous avons deux couloirs, comme pour les deux boules (image du tube réservée à la boule lors du plan précédent). On se déplace comme dans un labyrinthe en colimaçon. Tout est construit de verre. Nous découvrons ensuite le nom du meurtrier. John Anderton (le protagoniste) prend place dans le champ, un homme (son collègue) lui annonce l’affaire qui est en cours : « Deux boules rouges, double homicide non prémédité... ». La présentation du cadre et le rôle des personnages sont passés très rapidement. Cela permet de nous rappeler que nous sommes dans un commissariat du futur, même si quelques éléments du commissariat (que nous connaissons sont récurrents) : café et Donuts. Film de science-fiction car ville futuriste, équivaut à haute technologie. Nous avons en effet, une table de montage informatique qui comprend : bande son, rushes, plans présents etc.  A ce moment-là du film, la bande sonore (la musique) est mélodieuse, classique : on compose. Anderton observe avec attention les images qui se présentent à lui, les mêmes que nous avions eues au début du film soit des images flous sans aucun liens. Deux spectateurs regardent  le film se construire. Nous sommes un peu dans une « mise en abyme » du cinéma : nous, nous sommes spectateurs de ses spectateurs qui sont eux-mêmes spectateurs d’Anderton. Ensuite, nous avons un montage alterné, dans un récit différent, celui du meurtre qui va être commis. La vue  devient omniprésente : on nous expose d’abord une photographie au niveau des yeux pour créer un « masque » puis on évoque une paire de lunettes. La séquence est animée par des couleurs chaudes, beaucoup plus chaudes que celles de Précrime, cela est pour créer, pour nous montrer que ces images sont réelles, qu’elles font parties de la réalité. Anderton continue toujours de composer, il finit son montage. Son collègue qui était spectateur lui propose 8 hommes qui correspondent aux critères physiques de l’homme sur les rushes. Le tout est de trouver le bon. Un peu comme un casting : on cherche le bon acteur. Une fois le  montage terminé, on retourne à l’identification du lieu et du criminel.

 Anderton et son équipe retrouvent le véritable criminel avec l’identification de son permis de conduire. On revient alors sur le véritable récit, le déroulement du meurtre : Les parents et l’enfant sont dans la cuisine et discutent. Le petit garçon apprend ses leçons apprises. A cet instant même l’enfant est mis en valeur avec un sur-cadrage. Cela sert tout bonnement à assister sur sa présence. A ce moment-là, à notre écran tout se déroule en parallèle. L’idée du compte à rebours prend place. Anderton et son équipe ont très peu de temps pour se rendre sur les lieux du meurtre et en parallèle nous avons le déroulement du meurtre. On remarque alors les rushes qu’Anderton a manipulés avec sa table de montage. Cependant, il y a des imperfections. En effet, mauvais raccord sur la porte de la salle de bain, un effet de miroir qui inverse le sens de la pièce. Toutes ces imperfections dans la scène et les différences entre les plans que nous avions pu voir auparavant,  montre que le travail d’un monteur a bien eut lieu, mais aussi que la réalité a été recrée et que ce meurtre à plusieurs versions possible.

Minority Report a pour but de montrer la ville de Washington en 2054 sans aucun crime. De montrer une ville ou le bonheur règne.

Analyse, interprétation de Minority Report de 43 minutes 44 à 44 minutes 58

 L’action se déroule rapidement c’est à ce moment-là que l’on se rend réellement compte que le temps est compté. De plus, nous sommes totalement dans l’immersion de la ville fantastique. Les voitures futuristes partent comme une course de voiture. C’est construit en parallèle : montage alterné avec Lamar Burgess chez lui et Anderton dans sa voiture. On assiste en quelque sorte à une audioconférence en voyant ce que vois l’autre. Anderton est repéré il tente de s’échapper pour cela il sort de sa voiture et jongle entre les différentes voitures. Le format qui est alors utilisé est une orientation verticale. Cette orientation est peu commune, elle permet de représenter un sujet en hauteur (ici les buildings) et Anderton sur le toit de sa voiture. Cela montre d’ailleurs qu’il maitrise la technologie qu’il a beau être recherché les méthodes ne sont pas encore au point car il s’en échappe. Ce cadrage vertical donne une sensation au spectateur d’action mais aussi de proximité.

« The Minority Pitch » :

 En 2054, Washington est une ville où aucun crime n’a lieu. Grâce à la société Précrime où les pré-cogs préconisent les crimes. John Anderton enquêteur membre de la section précrime  est chargé d’arrêter les meurtriers avant qu’ils agissent jusqu’au jour où les préc-cogs annoncent un meurtre qu’il va commettre. Il prend alors la fuite et enquête pour découvrir la vérité face à son futur.

  • Intelligence Artificielle

Précédemment, nous avions vu que Spielberg met en scène des personnages ordinaires qui se retrouvent plongés dans des situations extraordinaires. On ne se préoccupe plus de ce quotidien que l’on connait parfaitement, mais, on se concentre sur l’élément extraordinaire qui s’est invité dans ce monde : ici on se préoccupe de cet enfant artificiel.

Ce film, est tout au long froid. On s’y sent mal à l’aise. Cela nous surprend de la part de Spielberg qui avait pour habitude de réchauffer le tout avec les couleurs. Ce film très personnel et ambitieux ne ressemble en aucun cas à tous les autres qu’il a pu réaliser. Ici, il a pris peu de risque cependant, le film reste brillant. Il y traite ici aussi le rapport à l’enfance, la grande réflexion est la réflexion sur l’intelligence artificielle et le rapport d’un humain face à la machine. Mais le rapport à l’enfance est omniprésent : une enfance brisée et perdue pour toujours. Tout comme Stanley Kubrick, Spielberg a consacré la seconde moitié de sa carrière à des œuvres littéraires. C’est ce dont A.I découle ici. Il s’agit d’une nouvelle de Brian Aldiss : « Supertoys last all summer long ». Cette nouvelle assez courte n’a inspiré que très peu Kubrick et Spielberg qui ne reprennent que le thème général, ainsi que l’environnement familial.

Comment commence A.I (Intelligence Artificielle) et que cherche-t-il à montrer ?

Intelligence Artificielle, commence par l’arrivée de David, un robot/enfant conçu pour aimer sans retenue « ses parents » soit la famille Swanson. Le fils unique du couple est plongé dans le coma.

David, nait et grandit dans ce « cocon familial » entouré de blanc. Dans ce cadre qui est coupé du monde  extérieur, on en sort que très peu de la maison des Swanson, il fait l’expérience d’un amour absolu entre lui et sa mère. Cependant, cet amour ne fonctionnera plus, lorsque le fils biologique est de retour. David ne peut rien faire, la maison devient alors un enfer sans véritable changement dans la mise en scène. Les Swanson changent radicalement de comportement face à David. Les lents mouvements de caméra rendent cette lumière blanche aveuglante et insupportable. Le film devient alors un huit clos où il est impossible de respirer.  L’aspect naturel de la maison jongle, alterne avec la violence de ses habitants. David inutile au court du récit, devenant gênant, il sera abandonné comme un animal domestique sur la route des vacances. La seule « personne » à rester à ses côtés n’est autre que l’ours en peluche robotisé, Teddy.

Teddy et David se mettent à la recherchée d’une fée bleue. Afin de retrouver l’amour de sa mère, David pense être capable de transformer Teddy en petit garçon. Mais l’homme ne peut vivre sans les robots, David va alors se retrouvé, confronté à de nombreux pièges. Cependant, l’homme ne peut vivre sans les robots et pourtant l’homme vit avec la peur que les robots le dominent. La haute technologie, l’amour d’un enfant pour sa mère conduira à l’engloutissement de New-York. Dans A.I, l’homme est tiraillé entre des sentiments nobles (amour, générosité…) et d’autres d’avantages plus sombres (égoïsme, suspicion). Spielberg refuse ici cette dualité entre le bien et le mal, ce qui participe à la richesse narrative du film. Cette richesse narrative touche aussi le créateur de David : scientifique de génie dont la folie n’est inspirée que par des motivations personnelles. Il le fait pour lui avant tout et non pour l’apparence réels des choses. Les robots font les frais de ces désaccords, ils ont été conçus pour remplir une fonction permanente.  Une façon alternative trop parfaite pour être compatible avec la réalité. Cela amène à des disfonctionnement que cela soit réalisable ou non.

A l’arrière, cette histoire se construit un univers d’une splendeur inouïe  c’est d’ailleurs ce qu’il fera/ fait dans Minority Report, Spielberg nous décris un futur qui combine à la fois réalité, crédibilité et beauté cinématographique, il suit une  logique de relookage du monde d’aujourd’hui : les décors sont plus disproportionnés que les villes d’aujourd’hui, des gadgets sophistiqués. L’ensemble reste tout de même dans la continuité que nous connaissons, c’est là où est le talent de Spielberg, il ne surcharge jamais les effets visuelles font faire preuve A.I notamment avec les robots. Spielberg pousse le réalisme à l’extrême afin de nous faire croire à leur existence. Cela nous rappelle la séquence de la secrétaire qui se transforme, elle est alors filmée en plan-séquence.  Mais il y a aussi, la performance de Teddy dans ses mouvements et ses attitudes : il a l’air si vrai qu’il devient un personnage à part et non une simple peluche robotisé qui est là pour faire de la publicité.

Cela est valable pour tous les effets spéciaux qui sont présent dans le film, Spielberg les emploie pour mettre en valeur la quête de son protégé. Le discours d’Ai Fut la partie qui a provoqué de nombreux rejets et de dérisions de la part des spectateurs. Au lieu, de finir son film sur un échec abrupt, Spielberg a choisi de nous guider sur une conclusion à la fois triste et réaliste. Musique poignante et tristesse sont au rendez-vous. Cette conclusion est loin d’être une conclusion banale. En effet, cette conclusion évoque « le paradis perdu de l’enfance », auxquels chacun doit renoncer, mais David  ne peut pas y renoncer car c’est un robot. Un robot qui ressent des émotions, un robot qui a besoin d’amour, c’est tout bonnement un enfant. Alors est-ce une malédiction ou bénédiction ? Spielberg a déclaré  qu’il n’en savait pas cela, car il n’avait lui-même pas encore arrêté sa position sur le sujet. Cela ne se reproduira plus dans ces films suivants de Minority Report au Terminal, chacun de ses futurs protagonistes saura se sacrifier et tirer un trait sur son enfance. Comme si Spielberg avait réalisé ce projet  en se décrivant  lui-même, en se mettant en scène à travers David. Une chose est certaine, ce projet  impressionnant et magnifique que fut  A.I. a été mené avec brio, sans rompre le cordon qui relie le spectateur à l’enfance.

Comment est montré et exploité la ville dans Intelligence Artificielle ?

La ville est exploitée, pour montrer un renfermement, on se sent enfermé, prisonnier. En plan d’ensemble en travelling latéral, la ville est chaleureuse et sombre à la fois. Elle est à la fois source d’espoir et de désespoir. Dans A.I. tant d’éléments sont tellement contradictoires que la place pour des êtres hors- normes est impossible.   C’est ce que  nous délivre Spielberg tout au long du film.

« The pitch Artificielle » :

Un monde futuriste, ravagé par le réchauffement de la planète où pour subvenir à leurs besoins les hommes vivent avec des « mécas » des robots. Une famille ayant leur fils dans le coma, adopte David, un robot enfant spécialement programmé pour aimer ses parents d’un amour infinis. Mais le fils biologique, Martin, est sauvé, David est délaissé et sa mère l’abandonne dans la forêt. David se lance alors dans une quête pour devenir un véritable petit Garçon…

Que nous délivre Intelligence Artificielle ?

Intelligence Artificielle, nous livre une leçon de vie sur la dualité entre bien et mal, sur une dualité réelle ou fictive. Quels rapports devons-nous entretenir ? Si la science venait arriver à ce stade, comment réagirons-nous ? Intelligence Artificielle a pour simple but (à mon sens), de nous faire réfléchir sur les réactions et nos façons d’agir avec le domaine de l’enfance. Malgré la froideur du film, notre ressentit à la fin du film est d’aimer d’un amour infinis les êtres qui nous sont chers et n’avoir aucune vision négative envers eux.

  • E.T

E.T septième long-métrage de Steven Spielberg réalisé en 1982 et remastérisé en 2002. E.T est tout simplement le long-métrage de Steven-Spielberg qui est connu de tous, où plusieurs générations peuvent se retrouver devant la télévision avec un saladier de pop-corn.

Ce qu’il faut savoir,

Le film est diffusé en moyenne une fois par an que les chaines hertziennes, à force de le voir et de le revoir, ce long-métrage d’en moyenne deux heures on le connait, on anticipe même les répliques. Cependant, si on reste attentif on peut  s’apercevoir que nous ne connaissons pas réellement E.T. Il y a un vieux dicton qui dit «  a trop voir on en perd le nord ». On ne perçoit alors que  l’attachement que l’on peut éprouver en vers E.T.

  Certes, E.T est une œuvre émouvante, magnifique mais elle est aussi très naïve. Où Intelligence Artificielle est un film qui se dirige plus pour l’univers des enfants, E.T lui est considéré comme un film naïf qui déstabilise le monde, l’humanité. Spielberg joue avec nos sentiments et notre vision du monde que l’on aimerait, et cela fonctionne. On nous dit de nous émerveillé, devant la relation qu’entretient l’enfant avec E.T, on s’émerveille, on envie, on est de tout cœur avec cette relation qui en réalité est improbable.  E.T relève du domaine du conte.

 

E.T, un conte

E.T est l’archétype d’un conte moderne. Il y a de nombreux éléments de l’univers du conte qui sont repris dans E.T. Ces différents éléments sont montrés tout au long du film, par les lieux.

- La forêt : lieu souvent récurrent dans les contes classiques. Ici la forêt jouera le lieu d’ouverture et de fin.

-  E.T : un être improbable, qui est magique, qui fait revivre les fleurs, qui est différent de nous.

- Elliott, un enfant âgé tout juste de douze ans. Dans les contes classiques (ou traditionnels) se sont souvent de jeunes enfants qui sont les protagonistes.

Il y aussi certaines scènes du film qui montre cet aspect.

Comme la scène suivante : Elliot est parti jouer avec E.T (son meilleur ami) à «  téléphone maison », sa mère seule à la maison, désespéré  et inquiète car Elliott n’est pas rentré. Par son malheur, sa peine elle essaye d’éteindre une bougie en plaquant une baguette magique qui est probablement en plastique dessus. Cependant, il lui faudra  s’y reprendre de nombreuses fois afin d’éteindre cette bougie.  Alors que dans notre monde, la magie n’existe pas, seule la tristesse existe. Une tristesse qui peut se propager sur l’avenir.

 

Comment commence le film ?

 

Le film débute avec une course-poursuite : des chercheurs armé à la poursuite d’un être hors- norme : ET. ET oublié par sa fratrie est poursuivi par les hommes. Le rapport à l’enfance est alors déjà énoncé. On pourrait penser à un enfant qui a perdu sa maman dans les grands magasins : il a peur, il panique. C’est ce que nous pouvons ressentir à ce moment-là du film.

Les plans sont larges et « éclatés » dans le décor, le décor est surchargé par la forêt,  les travellings et la caméra subjective sont utilisés afin de renter immédiatement dans le film.

 

Analyse et Interprétation ;

 

Comme nous avons pu le voir précédemment ET est l’archétype d’un conte. Le rapport à l’enfance est plus que présent. ET est recueilli par un  enfant, qui a un grand frère et une petite sœur. A la fin ET retrouve sa famille grâce à des enfants. Nous reviendrons à ce rapport à l’enfance plus tard.

A quoi sert la ville, la banlieue dans le film ?

Dans ET la ville est un cliché typique de la ville américaine : une banlieue où tout se ressemble. Puis, brusquement la ville se concentre sur un seul et même point : la maison. On pourrait comparer cette maison à une entité vivante qui aurait attrapé un virus. Ici, Spielberg se sert de la ville  et de la maison d’Eliott pour créer un suspens, la ville devient alors une attraction, un jouet pour le spectateur. Tout est chamboulé lorsque ET arrive, progressivement cette arrivée d’ET se propage à la ville, puis à tout le pays, puis au monde. La banlieue (lieu où se déroule l’action) sera mise sous surveillance et chaque conversation, fait et gestes seront épiés. On nous montre un monde sans conscience, aucune conscience sur les actes, aucune sur les dires qu’ils réalisent.

Spielberg a d’ailleurs caractérisé le personnage de Keys par un trousseau de clefs. Des clefs dont on a aucune signification, aucune symbolique. Pourtant elles- pourraient être le symbole d’échange, de changement. Une autre vision de la vie pour les adultes ? Spielberg, a choisi de nous montrer des adultes qui n’ont plus de vision, plus de buts même si le but est clair pour les spectateurs : ils veulent rentrer en contact mais ils ne savent ni comment faire, ni où. C’est pourquoi lors de l’introduction les hommes effraient les invités en partant à la poursuite de ses végétaux : les extraterrestres. Qui eux se fondent dans le décor de la nature : la forêt. La séquence est paisible et radieuse à la fois, l’harmonie est au rendez-vous. Cette harmonie ne  durera pas, les adultes envahissent la maison d’Elliott par tous les accès possibles et inimaginables ! La lumière se propage en faisceau ce qui rappelle les origines d’ET.  La scène touchante, nous fait comprendre qu’ET n’est pas le mal dans cette histoire, dans ce monde mais seulement les hommes, les adultes  qui sont dénués de consciences. Ils sont arrivés à leur but : «  ils ont trouvés la chose cachée qu’ils recherchaient », c’est pourquoi ils analysent ET dans tous les sens. Ils découvrent que celui-ci à de l’ADN et parle à leur grande surprise. Aveuglé par l’ampleur du phénomène ils en ont oubliés leurs manières. Ils ne contrôlent plus leurs émotions, à croire qu’ils n’en n’ont pas. Les adultes fonctionnent comme des robots, ils se contentent de pratiquer des gestes de bases. Spielberg à la plus grande surprise de tous fait mourir Eliott ! Les adultes enlèvent alors leurs masques et nous montres un aspect humain (ce que l’on n’avait pas vue depuis le début du film). Il est fort probable que Spielberg a choisi cela pour que nous nous identifiions à Eliott et sa famille tout le long du film. Cela passe par l’évincement des modèles adulte, mais aussi par le jeu d’acteurs d’interprètes juvéniles de la scène. A ce moment-là le spectateur est censé comprendre que si il est Eliott il est hors de la salle, car il a de la conscience. Le spectateur ne peut s’identifier aux adultes mais il ne peut s’identifier à Eliott contrairement à ce que nous pouvions penser par le personnage de Keys. Eliott lui dit qu’ET est venu à lui, et Keys lui répond “Il est venu me voir aussi”. Si on analyse cela on peut donc comprendre que le personnage de Keys est la projection adulte d’Eliott. Avec ET, Eliott joue le rôle d’un adulte, il lui montre sa maison (où il y a d’ailleurs un rapprochement avec le film les dents de la mer de Spielberg lors de l’explication d’Eliott à ET sur le bocal à poisson). On assiste au phénomène suivant : Les animaux dominent les humains dont les humains adultes dominent les enfants dont les enfants dominent les extraterrestres. Cela est tout bonnement question d’innocence, mais Eliott apprendra par la suite qu’ET a aussi beaucoup  à lui apprendre, tout comme un père absent dans la vie d’Eliott. Le fait que la caméra face un travelling avant vers Eliott à la fin du film après la séquence des adieux on se doute que Spielberg à choisit des protagonistes enfants afin de nous dire : qu’ils ne reproduiront pas les mêmes erreurs de leurs aînés (les adultes), et cela ne pourra que fonctionner car ils sont en pleine construction de la perception du monde avec leur imagination. Cette perception qui est en train de se construire nous pouvons la percevoir avec la ville, lors de la séquence de la course poursuite  où les enfants traversent en vélos un chantier de construction de maisons inachevées. Les enfants ne reproduiront donc pas les erreurs des adultes comme leurs immaturités et leurs irresponsabilités : dans les dix dernières minutes du film ils menacent avec leurs armes des enfants qui sont en bicyclettes. Cela nous rappelle la folie des hommes dans la forêt au début du film : ils sont capables de détruites des progénitures pour un simple désaccord. Néanmoins, la magie et la bonté des enfants l’emportent. Le film se termine bien, tout redevient à la normal : ET rentre chez lui, et Eliott retrouve ses proches avec un potentiel beau-père. Mais on retiendra avant toute chose l’amour de deux êtres que tout oppose.

ET, est le melting-pot de différents genres : un drame social, un intrigue de fiction : qui est ce ET ? Spielberg nous expose un monde malade, souffrant, qui doit s’assumer et se connaitre d’avantages.  La mal-être existant l’aide de quiconque est la bienvenue. Mais pour retrouver espoir la magie doit exister, mais dans ce monde il n’y a pas de magie (cf. ; séquence de la mère et sa baguette magique le soir d’Halloween). Mais Spielberg nous peint un monde magique où la vérité nous est montrée.  Pour avoir de la magie il suffit d’y croire et de l’accepter. Il se sert de la ville car c’est un univers connu de tous, un univers habituel dans lequel rien ne parait étrange. Jusqu'à ce que ce calme apparent soit modifié, et à partir de ce moment-là, tout se propage, et la ville n'est plus calme. Mais devient un lieu de combat où l’amour règne. Pour nous spectateur cela est entièrement envisageable, enfant rejeté, un ami imaginaire. ET serait tout bonnement les histoires de Steven Spielberg quand il était petit et seul. ET conte, ET œuvre autobiographique. ET est une œuvre où encore à l’heure actuelle le doute est omniprésent.

« The ET. Pitch»

Des extraterrestres arrivent en pleine nuit dans les environs de Los Angeles. L’un deux s’échappe pour observer la vie humaine et est oublié. Traqué par des hommes armés, il est  recueilli par Eliott un jeune enfant âgé de 10 ans, ils vont tous deux vivres d’extraordinaires aventures.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2 mai 2012

"Anormal Polaroid"

  Quand l'ennui nous prend la beauté n'est pas toujours là. Une image peut être ré-utilsé à longueur de temps, écoutez et visualisez le tout est dans ce remède. Septart
"Anormal Polaroid"

17 février 2012

Tim Burton est à la cinémathèque !

 Salut les Amis !

Oui je sais, je suis très longue à publier mes critiques ! Pour tout vous dire celles-ci sont encore manuscrite ! Je n'ai pas réellement eu le temps ... . Mais je compte bien me rattraper !

Ce samedi j'ai été à la cinémathèque (Bercy). Cinémathèque où Tim Burton s'est invité ! Un exposition magique, où le fantastique prend partie de vous, où vous n'avez plus le choix, que de rester des heures et des heures à admirer les divers talents de cet homme !! 

L'exposition est jusqu'au 05 août ! De quoi faire plaisir à petits et grands ! Les films de Tim Burton sont aussi projetés !!

 

http://www.cinematheque.fr/fr/expositions-cinema/printemps-2012-tim-burto/tim-burton-exposition.html

                                                                                                

conseillé par SeptArt

 

 

17 février 2012

A Bout De course

 

A Bout De Course de Sidney Lumet 

A Bout De Course de Sidney Lumet. J’ai adoré revoir ce chef d’œuvre ! Non pas, car le rôle de Danny Pope (le protagoniste) est tenu par le bel acteur River Phœnix, mais il faut avouer que cet acteur avait beaucoup de talent. Dans A Bout de Course, il incarne un adolescent menteur qui n’est pas maître de ses émotions, qui est sous l’emprise de ses parents, et un adolescent naïf qui s’amuse. Cette double personnalité au reflet d’une double énonciation est très remarquée dans le film, car les personnages de la Famille Pope sont sous l’emprise entre un intérieur et un extérieur. Un intérieur qui correspond à la maison familial, l’extérieur correspondant au reste, des lieux que je nommerais de liberté.

L’intérieur est un lieu sombre, peu éclairé, où les plans sont restreints. C’est un endroit où ils façonnent leurs identités et où les conflits ont lieu. On a l’impression d’assister à une représentation théâtrale, où le père, Arthur domine et dirige tout. Harry (le petit frère de Danny) passe son temps à faire des blagues, et aide beaucoup en cuisine. Danny, lui, soutient sa mère et respecte les consignes. Anny Pope et Danny nous livres tout le long du film une vraie leçon de complicité à la fois riche et émouvante mais aussi artistique, avec la musique. Cela revient, à nous interroger sur le fait suivant : comment une mère peut-elle tolérer cela pour ses enfants ?

La peur, mais aussi l’amour, rester ensemble permet d’avoir de la force, et se séparer de son enfant pour ne plus jamais le revoir est pour une mère d’autant plus difficile. Mais Danny à grandit, et à l’extérieur tout est grand et lumineux, les plans larges sont utilisés. L’opposition est désormais définie par les lieux, l’intérieur (maison de Danny) c’est l’oppression, alors que l’extérieur représente l’évasion, la liberté.

C’est grâce à cet extérieur que Danny va pouvoir s’adonner à la musique sans la contrainte de son père, qui lui ne veut pas qu’il s’attache à quelque chose. Il est convaincu que la musique ne lui apportera rien dans la vie, du moins rien de bon. Mais Danny a grandi et lorsque qu’il s’introduit chez son professeur de musique pour y jouer du piano il y rencontre sa fille, Lorna Phillips. Les deux jeunes gens finirent par tomber amoureux. L’amour sera bien plus fort que le mensonge. Danny lui révèlera sa véritable identité. C’est grâce au père de Lorna, Monsieur Phillips que Danny va croire et espérer en passant l’audition pour Julliard. C’est en voulant réaliser son rêve et en voulant profiter de sa jeunesse que sa complicité avec sa mère va devenir révélatrice face aux yeux des spectateurs. Elle va reprendre contact avec son père afin d’offrir à Danny une vie descente. Mais Arthur n’est pas de cet accord, pour lui la famille doit rester soudée pour avancer. On a alors en tête l’image de Danny enveloppé dans ses draps, ce qui nous donne l’impression que le jeune garçon est contraint de gardé ses sentiments et qu’il est soumis. Soumis aux ordres de son père.

Arthur et Annie sont des parents « rebelles » à fuir la justice, rompre les liens créer dans une ville et ils reproduisent cela sur leurs enfants, ils font de leurs enfants des clandestins : changement d’identité, de couleur de cheveux etc. Leur mode de vie est cyclique : nouvelle ville -> nouvelle identité -> nouveaux amis -> nouveau travail ->fuite -> nouvelle ville->nouvelle identité -> nouveaux amis -> nouveau travail -> fuite.

Afin de rompre cela, les conflits vont augmenter entre Arthur et Danny. Ce père si dure et rigide face à sa famille se révèle cependant être quelqu’un de très émotif. Il va s’effondrer dans les bras de sa famille complètement ivre à l’annonce de la mort de sa mère. Mais aussi pour une personne rigide, il laisse entrer la jeune Lorna chez lui et ils passeront tous les cinq une soirée d’anniversaire à s’amuser en chantant et dansant.

Sidney Lumet à utiliser une mise en scène très particulière afin, de guider les téléspectateurs dans l’avancer de la narration. Il y a cette scène mythique dans la chambre de Lorna, quand Danny souhaite échapper au père de cette dernière, afin, de ne pas mettre en danger sa famille et son identité. Il se cache alors dans le dressing de la demoiselle ou une affiche de Charlie Chaplin est accrochée sur la porte. Cela, est assez symbolique et met en avant le muet, le silence. Danny ne peut rien dire et rien faire on a donc l’avatar d’un adolescent sensible et rebelle. Comme autre plan spectaculaire nous avons celui de Danny et du chapeau de la demoiselle au bord de la rive ou l’opposition entre intérieur (oppression) et extérieur (liberté) est exploitée. L’intérieur correspond au vert : l’herbe alors que l’extérieur est l’eau avec le courant cela aspire à la liberté, l’évasion c’est d’ailleurs pour cela qu’il jette le chapeau de la jeune fille à l’eau afin de monter son attachement à la jeune fille, mais aussi de montrer la continuité de son amour pour elle. Cependant, il est cramponné à la rive, il est retenu par ses obligations comme rester auprès de sa famille, telle est la volonté de son père.

Pour faire passer l’émotion à travers les oppositions, Sidney Lumet a utilisé la musique. Le piano pour Danny mais le chant pour toute la famille au moment de l’anniversaire, parole et musique sonne d’un accord parfait que l’on en oublie le mensonge, et la trahison.

L’éclairage est très important ici, dans les scènes d’échanges, de bonheur le décor est très éclairer afin de réchauffer l’ambiance morose qui est proscrite par un père rigide et des conditions de vies pénibles.

Les mouvements de caméra permettent aussi cela, les plans ne sont pas très recherchés mais nous avons des légers panoramiques qui amènent de nouvelles perspectives au film comme à l’annonce de la mort Gus ou à l’arrivée de celui chez les Pope. Mais le décor reste toujours très simple, avec des objets basiques que l’on se sert au quotidien, ce qui fait référence tout le long du film à la fuite. Les déplacements des personnages se font dans des plans fixes. Certaines scènes sont filmés en plongés comme celui de la fin avec le champ contre champ entre Danny et son Père au moment du départ. En effet, il faut à nouveau reprendre la fuite, changez d’identité. Pour Danny, cela veut dire renoncer à Julliard, à Lorna, à ses rêves. Mais nous avons un renversement de situation : un twist. Son père qui tenait un discours rigide sur le fait qu’il fallait rester soudé le laisse partir son fils devenu homme. La scène est identique au début du film sauf que Danny ne fait plus partit du convoi. La voiture est sur une autoroute déserte où la voiture tourne en rond et rompt cette ronde pour prendre le large. Cela signifie que Danny est enfin libre et qu’il ne fera plus partit de ce mode de vie. Les dernières paroles de son père sont : « va changer le monde. Nous avons essayés ». Mais pourquoi ce changement radical d’avis de la part de son père qui lui offre sa liberté ?

Arthur vient d’apprendre la mort de Gus le danger les rattrapent, cela le renvoi probablement à une forme de déception : il n’a pas changé le monde. Il se doit de laisser à son fils une liberté.

A bout de course, est un long métrage qui est basé sur deux points : l’accélération et la pause. Sur le thème principal du film qui est une dénonciation politique, il s’est finalement plus orienté sur les relations familiales et les conflits, les séparations mais aussi des moments forts et émouvants. La prise de responsabilités de la part de Danny au sein de sa famille mais aussi de sa propre vie à lui, son existence. Mais il y aussi l’histoire d’un amour qui s’annonce d’impossible il y a trop de mésaventures dont y faire face sans y être responsables. Mais il faut aussi tout simplement saluer la performance des deux jeunes acteurs River Phoenix et Martha Plimpton pour avoir joués des jeunes à double personnalités.

Ne pas aimer ce film reviendrait à renier le romantisme, la course-poursuite, la tragédie trop d’éléments pour une seule et même personne. La dramatisation des conflits moraux n’est pas si dramatique que cela car l’amour d’un père est la cause de cela. Ou des tas de gens pensent que ce film n’est pas une grande réussite malgré le renom du réalisateur. Il faut tout de même avouer que le jeu des acteurs est réussi. Le film a d’ailleurs obtenu un oscar pour le meilleur scénario. Ce n’est peut-être pas le meilleur film de Sidney Lumet, mais le talent et la réussite de ce film vaut une admiration des plus sincères.

Publicité
Publicité
17 février 2012

Bienvenue !

Bienvenue sur SeptArt !

SpetArt est le nouveau Art94. Besoin de changement, et surtout une grande évolution !

A la recherche du monde parfait, d'une utuopie saine et renversante essayons de partager et d'échanger ! Une passion, pour s'unir, mais surtout une passion pour vivre .

Si un jour j’avais à construire un empire il serait tout bonnement compliqué, remplis d’irrégularités dans les traits. Mais d’une profondeur si pure et sincère qu'il laisserait en émoi quiconque y rentrera. Le narcissisme est un défaut de l’être humain mais l’estime de soi est bien plus belle que cela crées une jalousie infâme. Venez, entrez, débattez, hypnotisez-vous. Découvrez un monde où seule la posé des mots compte, tel Gainsbourg.

Le cinéma, est avant tout un art forain du temps de Méliès. Il était exposé dans diverses fête foraine pour divertir, amusez la foule il avait tout simplement le rôle semblable à une bête de foire. Puis les années ont passés, et le cinéma est apparu comme indispensable. Indispensable dans la vie de chacun : il divertit.

Le cinéma a pour but de mettre en mouvement des images sur une bande sonore.

 Comme, Charles Pathé première grande maison de cinéma après les studios de Méliès est à l'heure actuelle encore d'actualité. Europacorp qui fut créée en partie par Luc Besson dans les années 2000, et j'en passe !

Le cinéma est maître de nous, il nous procure des sensations toutes différentes chacune en vers les autres. C’est pourquoi on aime tant les films.

La passion si grande, revient à une analyse scrupuleuse !

Entrez, découvrez, partageons .

 

                                                                               SeptArt,

Publicité
Publicité
Publicité